n°68 Rencontres virtuelles - Opérations portuaires - Les enquêteurs du Web - Xenia Fedorova directrice des projets Media chez RT News Channel, Vie Quotidienne

Réalité virtuelle et réalité augmentée à l’assaut des musées


Les pièces rares qui sommeillent à l’ombre des musées vont gagner en attractivité. Les visiteurs pourront les manipuler virtuellement sans craindre de les abîmer.

Jean-Marc Minière, président de Virtuasense. © Virtuasense

Virtuasense, une jeune société d’ingénierie rouennaise, veut insuffler une dimension ludique aux collections privées des musées français. Grâce à son application, le visiteur pourra saisir des pièces rares afin de les contempler sous toutes les coutures, sans risque de les faire tomber. Le procédé consiste d’abord à numériser les vases, bustes et autres objets précieux de manière à disposer de leurs doubles virtuels, visualisables sur un écran dédié.

Interface physiques spécifiques. Dès lors, chaque modèle numérique peut être manipulé librement via un objet physique et bien réel, à savoir un cube en bois recouvert de pastilles réfléchissantes. Ces dernières sont localisées par un capteur infrarouge dissimulé au dessus de l’écran. A chaque fois que le visiteur fait tourner le cube, une information est transmise au logiciel qui déplace alors l’objet virtuel en temps réel. On peut ainsi voir un vase sous toutes ses facettes et observer la finesse de son décor au moyen d’une loupe physique, sorte de grosse raquette également recouverte de pastilles. Mieux encore, pour ajouter une touche encore plus réaliste à cette application, la start-up a recours à la réalité augmentée. Laquelle permet au visiteur de se voir, à l’écran, en train de manipuler le vase en 3D !

Pour rajouter une touche encore plus ludique à son application, Virtuasense fait appel à la réalité augmentée. © Virtuasense

Découvrir les particules élémentaires. « Plusieurs musées sont intéressés par notre application », indique Jean-Marc Minière, le président de Virtuasense. Créée en 2010, la jeune pousse recourt à l’application de tracking de mouvements développée par l’entreprise néerlandaise PS-Tech dont la technologie a déjà fait ses preuves dans un musée à Gouda en Hollande. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir à leur guise les célèbres faïences bleues du crû. En attendant de faire leur entrée dans les musées français, les technologies de Virtuasense seront présentées à l’exposition scientifique Zoom qui sera organisée en septembre à Caen par l’association Relais d’Sciences. A cette occasion, le visiteur manipulera non pas des vases mais des quarks, neutrinos et autres particules élémentaires. Ces objets virtuels obéiront quant à eux aux lois de la physique grâce à l’atelier logiciel de Virtuasense qui intègre un moteur spécifique, à l’instar d’un jeu vidéo.

© Eliane Kan

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